Comité Exécutif
Son rôle
Le Comité Exécutif de la Fondation est un comité scientifique. Il est composé du Président du Comité Stratégique (Pr Stéphane Thobois) et de plusieurs autres membres nommés par le Comité Stratégique en fonction de leurs compétences pour contribuer à :
- élaborer la stratégie scientifique et la stratégie de développement de Neurodis, proposer le programme annuel d’actions au Comité Stratégique,
- définir les orientations budgétaires,
- contribuer à la préparation des rapports et bilans annuels d’activité sous la direction du Président du Comité exécutif.
Les membres du Comité exécutif sont investis d’une mission générale de correspondant de Neurodis au sein du réseau académique de Neurodis et d’un rôle d’ambassadeur de la Fondation dans ses actions de communication externe.
Sa composition
Les portraits du Comex
Pr Stéphane Thobois
Le Pr Thobois, Président de Neurodis, inaugure la série de portraits. Pourquoi la Fondation Neurodis est essentielle, quelle est la base de la recherche, qu’est-ce qui le motive à poursuivre sa mission au sein de Neurodis ? Vous saurez tout en 3’30 mns !
Pr Eric Fakra
Découvrez l’interview du Pr Eric Fakra, chef de service en psychiatrie au CHU de Saint-Etienne, co-directeur de l’équipe PSYR2 du CRNL et membre du Comité Exécutif depuis 2018. Qui lui a proposé de rejoindre la Fondation Neurodis, quelle place pour la santé mentale en neurosciences, quel rôle joue la Fondation en région ? Vous saurez tout en 8 mns !
Dr Céline Amiez
Pouvez-vous vos présenter et parler de vos travaux ?
Je suis Céline Amiez, directrice de recherche au CNRS dans l’équipe neurobiologie des fonctions exécutives à l’Institut cellule souche et cerveau qui compte 6 chercheurs et une quinzaine d’étudiants, entre les postdocs, les doctorants et les masters.
Je suis également directrice de l’école doctorale neurosciences et cognitions depuis le début de l’année 2024.
Mes travaux visent à comprendre l’organisation anatomique et fonctionnelle du cortex frontal chez les primates. Nous étudions comment cette région se met en place pendant l’évolution et le développement du cerveau humain, in utero et pendant l’enfance. C’est une région cruciale car elle est impliquée dans les hautes fonctions cognitives comme l’adaptation de notre comportement au quotidien, le contrôle de la parole, la planification, etc. Ces fonctions sont largement impactées dans de nombreuses maladies psychiatriques, neuropsychiatriques et neurologiques.
Mon équipe veut comprendre comment fonctionne cette région chez le sujet sain pour ensuite comprendre son dysfonctionnement dans diverses pathologies. C’est un aspect clé pour avoir des retombées cliniques et développer des traitements plus adaptés.
Nous travaillons principalement sur le modèle du primate non humain car cette région du cortex frontal y est bien développée et les capacités que nous étudions, comme l’adaptation comportementale sont similaires à celle de l’homme. Chez le primate non humain, nous pouvons aller très loin dans nos connaissances grâce à des études invasives qui permettent de comprendre le rôle causal d’une région cérébrale sur les comportements, ce qui n’est pas possible chez l’humain.
Comment avez-vous connu Neurodis et pourquoi entrer au Comité Exécutif ?
J’ai connu la Fondation Neurodis à ses débuts, vers 2007. J’étais en séjour postdoctoral à Montréal et j’ai postulé en 2009 pour un contrat jeune chercheur proposé par la fondation. Ce contrat offrait un salaire et un budget de fonctionnement pour 3 ans, ce qui a vraiment ouvert la voie pour ma carrière à Lyon. Grâce à ce soutien, j’ai pu rentrer, faire ma recherche pendant 3 ans et poser les fondements de mes travaux, ce qui m’a permis ensuite de monter mon projet CNRS et d’être recrutée en 2013.
Je suis entrée au Comité Exécutif pour plusieurs raisons. Tout d’abord, par reconnaissance : la Fondation Neurodis m’a beaucoup aidée à débuter ma carrière, donc je ressens le devoir de contribuer à mon tour à son développement. Ensuite, je pense que la Fondation joue un rôle très structurant pour les neurosciences dans la région, ce qui me semble important. J’apprécie de pouvoir y participer. Enfin, j’ai pris la suite d’Emmanuel Procyk au Comité Exécutif pour assurer une représentation de la recherche fondamentale. Il y a beaucoup de cliniciens dans le comité, et il me semblait important que la recherche fondamentale soit également représentée.
Quel est votre retour d’expérience après un an au Comité scientifique ?
Mon ressenti après cette première année est très positif. J’ai constaté un grand dynamisme dans les actions de la Fondation, avec le soutien aux projets de recherche, le soutien aux chercheurs, le rayonnement international à travers les bourses CIC, la mobilité des chercheurs, etc.
J’ai été agréablement surprise de constater que la recherche fondamentale est considérée avec autant d’importance que la recherche clinique au sein du comité. C’est une approche très horizontale, où tous les domaines sont traités au même niveau, ce que j’ai trouvé vraiment sympathique.
Je trouve également très important le travail que fait la fondation dans le transfert d’information au grand public et aux donateurs, notamment à travers l’événement annuel.
Quelles sont les difficultés de financement de la recherche ? Pourquoi faire un don ?
Faire un don à la recherche est crucial car la recherche fondamentale et clinique, ainsi que leur intégration, sont vraiment le moyen le plus efficace d’aider les patients atteints de troubles neuropsychiatriques ou neurologiques. C’est la façon la plus rapide et la plus sûre de progresser vers des traitements et des remèdes. Et pour y arriver, il faut de l’argent, c’est incontournable. Sans soutien financier, il n’y a pas de recherche possible.
Les équipes de recherche rencontrent plusieurs difficultés, notamment en termes de financement. Par exemple, lorsqu’on est recruté au CNRS, on reçoit un salaire mais pas de budget de fonctionnement pour mener les projets. On dépend alors des financements externes comme les ANR ou les fondations pour pouvoir réaliser nos recherches.
Un autre défi est le besoin de collaborations. Sans échanges entre chercheurs, la recherche n’avance pas. C’est pourquoi le soutien à la mobilité est si important.
Merci au Dr Amiez pour son témoignage !
Interview réalisée le 30/09/2024